Exkurs einen Fachübersetzers

Gastbeitrag von Pierre Malo auf Französisch

Bei einer „Fachübersetzung“ denkt man umgehend an hochspezialisierte Dokumente, für deren behandelte Themen Begriffe verwendet werden, die wenig mit der Alltagssprache zu tun haben. Unabhängig davon, ob es um Vorschriften, Pflichtenhefte oder große Softwarepakete geht, ist der Übersetzer viel mehr mit der Anwendung richtiger Fachbegriffe konfrontiert, als mit einem eleganten Schreibstil oder einer üblichen gesprochenen Sprache.

Meiner eigenen Praxis entspricht diese Beschreibung ziemlich gut – bis zu dem Tag an dem mich ein Kunde mit der Übersetzung von Untertiteln eines seiner Produktvideos beauftragte. Hinzu kam auch noch die Synchronisierung dieses Videos. Auf einmal stand ich vor besonderen Herausforderungen, die dem Bereich der audiovisuellen Übersetzung (AVÜ) angehören, eine Welt für sich. Im Folgenden schildere ich die mir dadurch verschaffte Erfahrung.

Bemerkung: Um der internationalen, multikulturellen Ausrichtung des DVÜD gerecht zu werden, wurde der Text dieses Beitrags in der Muttersprache des Autoren abgefasst, nämlich auf Französisch.

Sous-titrage & doublage

Digression d’un traducteur technique

Lorsqu’on songe à une traduction appelée « technique », il nous vient immédiatement à l’esprit celle de documents hautement spécialisés, traitant des sujets pour lesquels la terminologie utilisée a peu à voir avec la langue de tous les jours. Qu’il s’agisse en effet de normes, de cahiers de charge ou de grands progiciels, le traducteur est bien plus confronté à l’application de termes techniques corrects qu’à l’usage d’une prose agréable ou d’un langage parlé courant.

Cela décrit assez bien ma propre pratique; jusqu’au jour où un client me demanda de traduire des sous-titres pour une vidéo sur un des ses produits, commande à laquelle s’ajouta le doublage de ladite vidéo. D’un coup je me retrouvai confronté à des défis de traduction particuliers associés au domaine des médias audiovisuels, un univers en soi. Voici l’expérience que j’en ai tiré.

Fichiers sources

Le travail d’édition vidéo s’effectue à l’aide de logiciels propriétaires hautement spécialisés tel que Avid, Final Cut ou Premiere. L’ajout de sous-titres et le doublage de la trame sonore font partie des fonctions intégrales de tels logiciels. À défaut d’y avoir accès, le traducteur peut toutefois faire appel à d’autres outils. Dans mon cas, un fichier au format XML était disponible : il s’agissait d’un fichier de norme « TimedText » (également avec l’extension .ttml). La structure de ce fichier en permet une segmentation des éléments de texte, offrant ainsi la possibilité de faire ensuite le travail de traduction dans un outil CATS. Il existe toutefois un autre format de fichier dont la structure est beaucoup plus simple, le format « SRT ». Puisque la plupart des logiciels d’édition vidéo acceptent de tels fichiers en import, il peut s’avérer avantageux d’opter pour cette alternative. La conversion de fichiers de sous-titres d’un format à l’autre est possible par l’entremise du site Web de l’agence de transcription GoTranscript.

Restrictions

Les sous-titres doivent pouvoir être lus aisément le temps de son affichage à l’écran. Ils sont de surcroît limités la plupart du temps à 2 lignes comportant un nombre déterminé de caractère. Le choix des mots devient donc critique afin de préserver tout le sens de ce qui a été dit et bien rendre les émotions du dialogue, sans pour autant en rendre la lecture difficile. Le style littéraire est en ce sens proscrit et doit plutôt laisser place à une écriture qui bien entendu reflète une langue parlée, et non écrite.

Visionnement de la vidéo originale

Le visionnement de la vidéo originale s’avère parfois inévitable. En effet, l’intonation du narrateur ou de l’acteur peut donner un tout autre sens au texte pur, et sa simple traduction ne pourrait alors suffire à y rendre justice. Or, le travail dans un fichier source au format SRT (voir plus haut) offre justement la possibilité de facilement repérer la plage de temps précise d’un sous-titre et de la scène correspondante. À l’aide d’un logiciel de visionnement approprié, on peut alors se rendre directement à l’endroit voulu et rejouer la scène en question afin d’y déceler les nuances éventuelles à être reprise dans le sous-titre. À cet égard la connaissance de la langue de la trame sonore originale est évidemment souhaitable, mais pas forcément obligatoire.

Terminologie d’usage

Comme c’est le cas pour toute traduction, l’usage des appellations correctes dans le contexte du public ciblé est essentiel et ne se limite pas qu’au bon usage des termes techniques dans la langue cible. Or en langue parlée, une autre composante vient s’ajouter à cette exigence, soit celle des expressions particulières à une région, nommées régionalismes. La qualité des sous-titres s’en trouvera d’autant rehaussée que leur contenu se conforme aux régionalismes, par exemple aux québécismes lorsqu’il s’agit de la langue française au Québec.

Doublage

Le travail de doublage s’apparente beaucoup plus à celui de l’interprète que du traducteur, à l’exception notable que dans le cas d’une vidéo, il se fait de manière asynchrone. Il comporte non moins de difficultés lorsque, par exemple, la personne à être doublée parle très vite, ou marmonne ses mots. Il faut aussi porter une attention particulière encore une fois à l’intonation, qui doit idéalement se conformer au texte original. Enfin, une élocution claire et une voix agréable contribuent à une bonne réception du doublage final.

Évaluation de l’effort requis

Contrairement à la préparation d’une soumission « classique » reposant sur le compte de mots, l’évaluation de l’effort requis pour mener à bien un projet de sous-titrage ou de doublage exige plus de réflexion et d’analyse. Il faut aussi tenir compte de paramètres tel que le temps de préparation des données sources et le visionnement de la vidéo source, entre autres exigences techniques. Dans certains cas la disponibilité de glossaires spécialisés peut aider à faciliter et accélérer le travail, mais souvent il faudra inclure un temps de recherche approprié, car de tels glossaires n’existent tout simplement pas.

Notes biographiques sur l’auteur

Pierre Malo est originaire de Montréal, la métropole francophone du Canada. Monsieur Malo est ingénieur diplômé et membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Suite à une longue carrière technique dans le secteur de l’aérospatiale puis des systèmes logiciels en transports publics, il met ses connaissances linguistiques en pratique depuis plus d’une décennie à titre de traducteur spécialisé autonome. Monsieur Malo est membre en règle du DVÜD, dont il a rejoint le comité consultatif plus tôt cette année.

Biographische Anmerkung zum Autor

Pierre Malo stammt aus Montréal, Kanadas französischsprachiger Metropole. Er ist Diplom-Ingenieur und Mitglied des Berufsverbands „Ordre des ingénieurs du Québec“. Nach einer langjährigen technischen Karriere in der Luftfahrtindustrie und danach in der Software-Branche im Bereich des öffentlichen Nahverkehrs, setzt er seine Sprachkenntnisse seit über einem Jahrzehnt als freiberuflicher Fachübersetzer ein. Pierre Malo ist Mitglied des DVÜD und seit Sommer 2021 auch Mitglied im DVÜD-Beirat.

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